[Mini-story] - Cybelle, le tyran tyrannisé

[Introduction] - Les mini-stories seront des histoires annexes, qui auront pour but de conter la vie dans la cité de Karma. Les évènements se déroulent en-dehors de l'histoire et n'ont aucun rapport logique avec la trame principale. Vous pourrez poster vos commentaires, vos impressions, vos critiques à la suite de ce post, contrairement à l'histoire principale, où une section spécifique a été créée. Merci de continuer à me suivre et bonne lecture !


   11 Descendre 645. Cybelle se réveillait à 8:00, comme à son accoutumée et prenait son petit-déjeuner dans son salon. Après cela, elle se changeait et retirait son pyjama à motif pattes de chat, pour enfiler son éternelle ensemble rouge flamboyant. Enfin, avant de sortir, elle s'équipait de sa coiffe de l'Empereur pour voir son peuple. Ce matin, lorsqu'elle ouvrit la porte, un courant d'air froid la fit reculer. Elle courut se chercher une écharpe pour couvrir son doux poil rose et enfila sa cape. Malgré un temps capricieux, beaucoup de monde était déjà dehors. Cybelle se dirigeait vers la grande Tour, qui surplombait la ville. Elle aimait admirer sa cité depuis ce point de vue et elle se sentait puissante. Sur le chemin, l'Ecaflip ne manquait pas de saluer tous les habitants qu'elles croisaient. La jeune femme était rigide et droite et ne tolérait aucun manque de respect. Son regard perçant avait fait peur à plus d'un malfrat. Dans les escaliers menant au sommet de la tour, elle se lâchait et chantonnait car elle savait que personne ne pouvait l'entendre. Mais une fois arrivée au sommet, elle fut surprise d'y trouver quelqu'un, qui observait la ville à travers une fenêtre. La personne se retourna et adressa un large sourire, avec des yeux vides et blancs, à son chef.
"- Tu chantes bien, dis moi, lança Neoroth. Tu fais ça tous les jours ?"
   Cybelle recula un peu, dégoûtée par la bave qui coulait au coin de la bouche du Sacrieur.
"- Que fais-tu là ? demanda-t-elle avec une pointe d'autorité. Tu n'es pas autorisée à venir ici !
- Oh mais je le sais bien, répondit son amie avec une voix grave et moqueuse. Mais je m'en balance, des règles, moi.
- Il suffit ! coupa sèchement l'Ecaflip. Je vais te demander de descendre !"
   La Sacrieur se tut et descendit en ricanant, laissant son rire résonner dans l'enceinte de la tour. Cybelle retrouva sa quiétude et accéda au balcon qui offrait une vue splendide sur la ville. Elle inspira un grand coup, comme si elle se ressourçait et retrouva le sourire. Elle siffla et un Nomoon la rejoignit tout en haut, pour se placer sur son épaule. Ce familier était le fidèle compagnon de l'Ecaflip et il la suivait partout, où qu'elle aille. La chef se remémorait les donjons passés ensemble, les moments où ils avaient réussi à trouver des objets d'une qualité rare sur des monstres et même les moments à la maison. Perdue dans ses pensées, elle rêvassait, accoudée au balcon. Soudain, une figure malsaine apparut devant elle et, paniquée, elle tomba à la renverse. Neoroth avait escaladé la tour à mains nues et affichait son large sourire pervers, accrochée au balcon. Pris d'un élan de fureur, Cybelle élança son bras en avant et son poing fit envoler la Sacrieur dans les airs. Celle-ci parcourut une longue distance dans les airs, tout en riant.
"- Pas moyen d'avoir la paix, avec cette chieuse !" pesta l'Ecaflip.
Après s'être reposée au sommet de la tour, elle redescendit voir son peuple qu'elle chérissait tant. A la sortie du bâtiment, elle reçut subitement un gâteau dans le visage et put entendre quelqu'un rire et s'enfuir à toute jambe. Se débarrassant rapidement de la crème dégoulinante sur son visage, elle se mit en chasse de l'assaillant, les mâchoires crispées par la colère.
"- Reviens là ! cria-t-elle. Tu ne m'échapperas pas !
- Nananananèreuh ! répondit l'inconnu, lui tournant toujours le dos. Essaye de me rattraper !"
La course-poursuite se déroula dans toute la ville et il y eut des explosions un peu partout. Cybelle était furieuse et se permettait de tout démolir sur son passage. Après un moment, elle s'arrêta, essouflée et s'adossa contre un mur, dans une ruelle isolée. Elle avait encore un peu de glaçage qui coulait le long de ses joues et s'essuya. L'Ecaflip n'aimait pas qu'on lui manque de respect et cela la blessait profondément. Elle commença à chouiner et laisser couler une larme quand quelqu'un l'interpella.
"- Eh yo." fit une voix d'homme.
La jeune femme se redressa et frotta ses yeux pour voir qui l'appelait. Jeraru lui fit un signe de la main en lui souriant.
"- Ca va, tu fais quoi par ici ? demanda-t-il.
-Euh... Rien, je vérifiais qu'il n'y avait aucun souci de plomberie ici, bégaya son amie.
- Souci de plomberie ? Dans cette rue isolée ? se moqua le Pandawa.
- Aaah, de toute façon, c'est pas tes oignons !" répliqua avec vivacité l'Ecaflip.
Elle commença à taper du pied et à crier sur le pauvre homme qui n'avait rien demandé et s'en alla sans demander son reste. Elle rentra chez elle se changer et prendre une bonne douche, avant de s'adonner à ce qu'elle aime le plus : manger.

[The end]